Rencontre dans les Rues d'Al-Vor

Shamil trottait dans les rues d'Al-Vor en sifflotant. Elle venait de s'échapper du palais d'Al-Jeit. Il s'était écoulé une semaine depuis son emprisonnement et la sentence de l'Empereur ne l'inquiétait pas outre mesure. Elle allait où elle voulait, quand elle voulait, et comment elle le voulait. Et ça, même l'Empereur de Gwendalavir ne pourrait pas l'en empêcher! Oh, bien sûr, elle reviendrait. Mais pas tout de suite. Tout d'abord, revisiter la ville de son enfance. Et retrouver Shinda. Si elle pouvait. Al-Vor était une ville gigantesque, peuplée de bandits et enfants obligés de voler pour survivre. Autrefois, Shamil avait elle aussi été une petite fille pauvre et contrainte à voler de quoi manger pour ne pas mourir de faim. D'ailleurs, elle l'avait été avec Shinda... Les deux jeunes filles avaient grandi ensemble, se partageant tout, et vivant au jour le jour sans crainte du lendemain. Mais la formation de marchomnbre de Shamil les avaient séparées... Shinda n'était d'ailleurs même pas au courant. Retrouver une ancienne amie, bien. Fantastique, même. Mais où chercher? Autour d'elle, la foule se pressait, l'écrsant presque de son poids, juste avant que, par miracle, elle ne réussisse à se libérer.
D'abord, sortir de cet enfer.. Ensuite, retrouver Shinda, boire un coup avec elle,et rentrer à Al-Jeit ni vu ni connu. Du gâteau! A supposer que j'arrive à sortir de cet enfer.. Un bras mal plaçé la percuta dans les côtes, tandis qu'elle se baissait pour éviter un coup de pied bien envoyé. Quelle cohue! Elle finit par se faufiler entre deux gros balourds doublés d'ivrognes, et s'éloigna de la foule avec un long soupir de soulagement. Elle marcha, les mains dans les poches, fit même trois fois le tour de la ville, sans jamais avoir aperçu quiconque ayant une quelconque ressemblance avec son amie de toujours. Je commence à désespérer.. Pourtant, elle devrait être là. Elle se rendit compte que justement, rien ne le lui disait qu'elle était bien là. Elle pouvait effectivement être à Al-Vor, où a des kilométres de là! Ou même à six pieds sous terre... Elle repoussa un long soupir, mélange de lassement et de désespoir. Elle avait tellement marché que ses orteils étaient littéralement en compote. Le soleil avait tapé fort, et sa peau commençait à prendre une jolie couleur bronzée. Elle était trempée de sueur, et elle n'en pouvait plus. Super.. Qu'est ce que j'aurais aimé qu'on m'ait laissé mon cheval! Exténuée, elle s'agrippa à un mur pour reprendre son souffle. A présent, elle désespérait de retrouver un jour Shinda. Elle est là, je le sens! Mais où précisement.. Va savoir! Elle peut être juste derriére ce mur ou à l'autre bout de la ville! Autant chercher une aiguille dans une meule de paille! Et encore, même cela aurait été plus facile que de retrouver une jeune femme dans une ville de plus de 100 000 habitants! Elle se releva courageusement et reprit sa marche. Soudain, sans s'en rendre compte, elle se remit à pensre à un chant. Un chant code, celui qui avait accompagné Shamil et Shinda dans leur enfance. Il n'avait pas de paroles: mais c'était un appel, une plainte. Il s'échappa des lévres de Shamil.
_ Oooooooohhh ooooooohh.. Oooooooohhh ooooooohh.. Soudain, une voix de jeune fille,en écho à la sienne, accompagna le chant. Douce et puissante. Shamil se retrouna. Napée dans un rayon de lumiére, une silhouette se découpait derriére elle. Ses longs cheveux blancs lui caressait le bas du dos, tandis qu'elle se tenait immobile, le chant s'échappant de ses lévres. Shamil ne put s'empêcher de murmurer pour elle-même:
_Shinda...

Shamil n'osait pas le croire. Shinda était là, devant elle! Elle en était sûre à présent, c'était elle, ça ne pouvait pas être quelqu'un d'autre! Shamil se mit à courir. En face d'elle, la jeune fille fit de même. Les deux amies tombérent dans les bras l'une de l'autre en pleurant de joie.
_ Shinda, c'est toi, c'est bien toi! Si tu savais comme je t'ai attendue! Pendant toutes ces années, je pensais à toi tout les jours! Je ne t'ai jamais oubliée... Shamil s'écarta un peu de son amie. Elle sourit en s'apercevant que Shinda était restée la même. Ses longs cheveux blancs comme neige flottant derriére elle, ses yeux gris acier encore humides de larmes, un poignard pendant sur ses hanches...
_ Tu n'as pas changé, même aprés tout ce temps! Shamil s'arrêta soudain. Si, Shinda avait changé. Un changement imperceptible pour le reste du monde. Bien sûr, c'était encore la même personne. Bien sûr, elle n'avait pas changé physiquement, ou presque. Non, c'était l'aura qui se dégageait d'elle. Une aura sauvage. La souplesse des mouvements, le silence quand elle se déplaçait, la liberté qui se dégageait... Shinda avait changé. Le changement marchombre. Shinda était marchombre. Tout comme elle. Quelle ironie! Dire que nous nous sommes séparées pour nous retrouver identiques! Shamil la regarda. Elle lisait dans les yeux de Shinda qu'elle avait fait la même découverte. Les deux amies restaient plantées sur le sol, comme foudroyées, regardant l'autre comme si elle la voyait pour le premiére fois. Shamil finit par se baisser, effleurant la poussiére du sol des doigts. Les mots jaillirent comme une source vive, pour s'imprimer dans le sol.
Possibilité de choix infinie
Comme l'oiseau s'envolant vers de nouveaux horizons
Libre.
Le vent passa, les mots s'envolérent, tournoyérent vers le ciel, répandant une vague de mystére, de silence, et de joie. Mots libres. Mots silencieux. Mots marchombre. Shinda gardait son regard gris acier planté dans celui bleu sombre de Shamil. Silencieuse. Nul besoin de mots pour se comprendre. Son regard voulait tout dire. Shamil se demandait qui finirait par rompre le silence qui flottait dans l'air. Ce n'était plus un ennemi. Le silence approtait cette fois une vague rassurante, chaleureuse, porteuse d'une amitié indestructible. Shamil se sentait bien. Elle attendait.

Mon coeur s'ouvrit dans un débordement de joie...Je la revoyait enfin après tant d'année séparées...Je me mis à courir et me jetais dans ses bras...mes larmes coulaient je ne pouvais les retenir...
_ Shinda, c'est toi, c'est bien toi! Si tu savais comme je t'ai attendue! Pendant toutes ces années, je pensais à toi tout les jours! Je ne t'ai jamais oubliée... fit-elle.
Elle ne m'avait pas oubliée, elle m'avait attendue, elle avait attendue que la vie décide de nous réunir de nouveau car com le soleil et la lune nous ne pouvons vivre l'une sans l'autre.
_ Tu n'as pas changé, même aprés tout ce temps! Shamil s'arrêta soudain.
Pourquoi cette hésitation?
Elle me détailla je fis de même, toujours ses cheveux noirs flottants autour d'elle, ses même yeux bleus que pendant tant d'année je n'avais pu oublié...Elle avait changée elle était plus musclée, une aura animale s'émanait d'elle, tout en elle criait qu'elle était dangereuse mais pourtant si fragile.... elle avait acquise la beautée des marchombres...Leurs code de silence, leurs amour de libertée, leur éléguence...Nous nous regardions les paroles ne nous étaient pas utiles nous nous comprenions.
Elle est marchombre tout comme moi, voilà pourquoi elle m'a quittée pour suivre son chemin...
Shamil s'abaissa et trassa sur le sol pouciéreux ces mots, cette poésie...
Possibilité de choix infinie
Comme l'oiseau s'envolant vers de nouveaux horizons
Libre.

Le vent les balaya bien vite pour dans ses bras pouvoir les bercés...Les mots laissèrent la place à un silence qui voulait tout dire... notres joie de se revoir, notre tristesse d'avoir été si longtemps séparées.
A mon tour je me baissai après avoir perçue dans ses yeux bleus le reflet de la curiositée, à mon tour au sol je traçais quelque mots interceptés au fil de mes pensées.

Tels lune et soleil, jour et nuit,
à jamais différents, et pourtants tellement resemblants,
Nous...

Je me relvais nimbée dans la lumière, mes cheveux flottant de vant moi je lui pris la main et l'emmenait à ma suite chez moi... chez moi c'est à dire là où seul des marchombres peuvent allés, partout et nul part à la fois...Nous nous éloignames dans la lumière, sur les tois...
-Shamil tu m'a manquée... Je t'adore, ma vie n'est rien sans toi car sans toi je suis incomplète...je me taisais, sur ma joue une larme avait coulé...Une larme brillante de peine et de joie...Mon coeur battait à tout rompre la joie me prenait, m'enivrait je la saisit...Comme seul un aigle l'aurait fait avec sa proie...

-Viens avec moi, ensemble nous affronterons, les tempêtes... car ensembles nous nous complétons et nos ennemis devrons trembler devant nous car...à deux nous sommes fortes! déclarais-je
-Nos chemin sont mêlés, tu as raison...
Shamil avec un silex ramacé grava sur le rocher ces quelque mot liant notre amitiée à jamais...

Vie entemêlées,
poursuive leurs chemin pour l'éternitée,
ensemble.

Shamil c'était assise sur le toit baigné de la lumiére du soleil couchant. A ses côtés, Shinda... Elle regardait ensemble le moment ou le soleil se teintait d'or et de sang, comme autrefois. Elles ne prononçaient pas un mot. Ce qu'elles ressentaient était bien trop fort pour être décrit. Shamil posa les mains derriére elle, et s'étira longuement. Elle réalisa alors qu'elle avait oublié de raconter à Shinda ce qui s'était passé a Al-Jeit. Elle se tourna vers son amie.
_ Shinda... Je vais devoir repartir... Shinda fit un bond sur place. La crainte de perdre son amie à nouveau se lisait dans ses yeux. Shamil la tranquilisa d'un geste.
_ Non, écoute-moi.. Il s'est passé bien des choses depuis notre séparation. Je ne vais pas tout te raconter car c'est trop long à expliquer, mais je vais te dire les événements récents: il n'y a pas si longtemps, je suis allée à Al-Jeit. J'avais parcouru Gwendalavir de long en large, et j'étais fatiguée. ll y avait des jours que je n'avais pas dormi dans un lit, mais peu importe: je me suis arrêtée dans une auberge. Une bataille s'est déclenchée, et, prise au coeur du combat, j'ai été forcée de me défendre. Notamment de liquider quelques gardes. Le probléme, c'est que ceux qui restait étaient sacrément en rogne, et ils ont essayé de trouver le coupable. Comme la plupart des gens louches avaient déjà fichu le camp à toute vitesse, ils se sont rabattus sur moi. J'ai encore dû assomer quelques soldats en leur caressant le crâne de mes crosses de poignards, mais j'ai trés vite été surpassée par le nombre, et ils m'ont injecté de la drogue, ce qui a achevé le travail. Je me suis évanouie, et le premier souvenir qui suit est quand je me réveillée dans un splendide cachot d'Al-Jeit, où j'ai été forcée de passer la nuit, ce qui est fortement désagréable, entre parenthéses. Puis, le lendemain, l'Empereur en personne est venu me rendre une petite visite. C'est un homme surprenant. Tout d'abord, je pense qu'il sait que je suis une marchombre. Ne va pas me demander pourquoi, je n'en sais rien. En tout cas, ça n'avait pas l'air de le gêner. Il a même réussi a me voir me débarasser de mes menottes, ce qui, en lui seul, est assez incroyable. Ensuite, il m'a demandé quels étaient mes projets, et pourquoi je connaissais l'existence des Mercenaires aussi précisément. Tu sais tout comme moi que cela fait parti des secrets de la Guilde, aussi ne lui ai-je donné que peu de renseignements. En tout cas, il m'a même proposé de rester au palais, et de parfaire mon entraînement avec ses hommes de la Légion Noire, et peut-être de m'envoyer en mission impériale! Tu me connais suffisamment pour savoir que j'ai refusé. Ca n'a pas paru l'étonner, et il m'a dit que je serais "presque" libre.. Pour faire plus clair, je ne suis plus dans ma cellule, mais dans un appartement royaux.. Avec interdiction d'en sortir. Mais bon, ça ne m'a pas retenue outre mesure, et, au bout d'une semaine, je suis partie te retrouver. Mais ça m'embête de laisser l'Empereur tout seul.. Il a tendance à faire des bêtises quand je ne suis pas là! Tu me connais, je pourrais partir n'importe quand, mais j'ai décidé de rester un peu.. Ne serais-ce que pour la joie de lui filer sous le nez à nouveau! Mais tu peux venir avec moi... Qui sait? Peut-être aurions-nous la chance de partir avec une de ces missions impossible dont l'Empereur à le secret... C'est sans doute cela qui m'intéresse le plus dans cette histoire. Un peu d'action ne me ferait pas de mal... Shamil acheva enfin son récit, et planta son regard dans celui de Shinda.
_ Alors? Qu'en dis-tu? Pour ma part, j'ai hâte de voir la tête de l'Empereur en me voyant revenir avec toi... Rien que cette pensée fit éclater de rire la jeune femme. Elle espérait de tout son coeur que Shinda accepterait.

_Merci. Je ne pense pas qu'il oserait te donner d'ordres, et au pire, on lui passera l'envie de le faire! Mais s'il te plaît, ne te mets pas en colére! Shamil ne voulait surtout pas se disputer avec son amie à présent. Elle donna une petite tape amicale sur l'épaule de Shinda.
_ Viens, on descends. Les deux amies crchetérent ensemble une gouttiére et descendirent du toit "à la rampe". Elles touchérent rapidement le sol, et s'éloignérent côte à côte en bavardant. Elles avaient atteri dans une sombre ruelle, la nuit commençait tout juste à descendre, éliminant peu à peu la lumiére des lieux. Une flaque d'ombre commençait à les rattraper. Shamil n'était pas trés à l'aise. Une ruelle sombre n'est jamais trés entrainante, mais elle avait un trés mauvais pressentiment. Tout à coup, alors qu'elles venaient de faire demi-tour car elles s'étaient retrouvées dans une impasse aussi sombre que la rue, des images traversérent en un éclair le cerveau de Shamil tandis qu'une sonnette d'alarme résonnait en elle. La greffe! Elle lui communiquait en un quart de seconde des informations. Le décor disparut, les images emplit son cerveau, la déconnectant de la réalité.

Une impasse. Deux amies s'éloignent. Derriére elle. Homme en noir. Arc brillant sous les étoiles. Fléche décochée. Tir parfait. Fléche silencieuse. Rapide. Indécelable. Indétectable. Mortelle. Fléche se dirigeant droit sur deux amies. Insouciance. Danger.

Shamil plongea sur Shinda, la renversant au sol. La fléche qui leur était destinée frôla les deux jeunes filles, traçant un trait de feu sur la joue de Shinda, emportant une méche sombre de Shamil. La fléche se planta dans le mur, où elle vibra pendant un moment. Les deux jeunes filles se redressérent en un seul bond fluide. La blessure de Shinda était bénigme, elle ne saignait déjà presque plus. Shamil essaya de percer l'obscurité. Il y avait un archer, il pouvait continuer de les canarder, il... Tout ce passa au ralenti. Alors que Shamil venait de repérer l'archer, Shinda ouvrit les doigts. Une dague enflammée apparut entre ses doigts. Tourbillona dans les airs si vite que Shamil n'entrevit qu'une chose floue tournoyant dans les airs. La lame traversa le cou de l'archer qui s'apprêtait à décocher une nouvelle fléche. La chair se boursoufla, s'incendia. Il mourut en quelques secondes dans d'atroces douleurs. Les deux jeunes filles se regardérent. Pas besoin de mots. Elles se comprirent. Greffes. Shinda s'approcha de l'homme, ressortit sa dague sans ressentir la moindre douleur. La lame en feu disparut dans sa peau. Shamil examina le corps de l'homme. Cuir sombre, visage machiavélique, épée courte plus entraînée à égorger qu'à blesser. Elle fit une moue dégoûtée.
_ Mercenaire du Chaos.
_ Oui, et on a de la compagnie...
La jeune fille releva la tête. Dix mercenaires sautérent du toit d'une maison, et atterirrent devant elles. Shamil et Shinda, dans un même élan, se mirent en garde, et plongérent sur eux.

Shamil bondit, passa par-dessus un mercenaire. Sa lame brilla. Le mercenaire, la gorge ouverte, s'écroula. La marchombre dût aussitôt se baisser pour éviter une aute lame, se prit un poignard qui lui dessina une longue estafilade dans le dos, bondit encore.. Un mercenaire lui porta un coup d'épée, et réussit à lui empaler complétement la jambe dessus. Grimaçant de douleur, Shamil s'écroula sur le sol, mais, les mains devant, se réceptionna à la force des poignets. S'appuyant sur ses mains, elle balança son autre pied dans le visage du mercenaire, puis, avec un mouvement brusque, lui arracha le poignard des mains. Elle le sortit de sa jambe, grimaça encore en voyant le sang qui coulait. Elle lança le poignard adroitement sur un autre mercenaire. Il eu le réflexe de brandir la main, et attrapa le poignard au vol. Pendant une seconde, il baissa sa garde. Une seconde de trop. La marchombre était déjà là. Du plat de la main, elle lui brisa le cou. Et de 2. Plus que 8. Chiffre énorme. Trop énorme.. Shamil vit une dague fusant vers elle, elle se laissa choir au sol, mais s'arrangea pour glisser, et lança son pied le plus haut qu'elle put. Son coup percuta le mercenaire au menton, la jeune fille s'était déjà redressée pour lui balancer un direct sur le crâne. Il eut cependant l'intelligence de ne pas rester sur la trajectoire, lança son épée qui ouvrit Shamil au ventre. Elle tira son dernier poignard, lui porta un coup vicieux au ventre, au dernier moment changea ses appuis, remonta vers le haut.. Sa lame passa à travers le menton du mercenaire, lui brisant la tête. Et de 3. Elle tournoya, lança son talon dans le ventre d'un, lui brisant les côtes, et la lame du poignard qu'elle abattit sur sa nuque finit le travail. Et de 4. Un poignard lui ouvrit une blessure peu profonde dans le bras, elle riposta, brisant un genoux. Mais elle dut bondir en arriére pour esquiver un coup, ce qi l'empêcha d'achever l'homme. Ils étaient trop. Beaucoup trop. Elle avait l'impression de mener sa derniére danse.. Elle entraperçu Shinda achevant un mercenaire plus loin. Et de 5. Quoi que.. Combien en avait-elle tué au juste? Plus d'importance. Shamil sombra dans l'inconscience.

(euh.. Shal? Ce serais bien que tu répondes xD)

Je trainais dans les rues d'Al-Vor. Depuis combien de temps? Je ne sais pas... Je ne sais plus...Pourquoi étais-je ici? Aucune idée j'ai juste eu l'ordre d'aller voler dans cette ville, car je fesais partit d'un groupe, nous volions pour assurer notre avenir. Alors que je promenais dans les ruelles sombres, sur le toit j'aperçu une dizaine de silhouettes noires.
*Bizar*
Je décidais de les suivres, de les épier, quand soudain elle sautirent dans la ruelle parallèlle à la mienne.
-SHAMIL!!! entendis-je hurler.
Cette fois-ci je n'hésitait plus je montait à la goutière pour atterir finalement sur le toit, là j'observais, à terre une brune était allongée, elle saignait, mais je reportait mon intention sur la fine silhouette aux cheveux couleur argent, elle se battait contre les silhouette noire avec ardeur, mais je savais. Elle n'y arriverait pas seule. Je saisit mon sabre, et sautait de mon perchoir. Je fonçait sur les inconnus, j'évitait un coup de sabre en sautant sur le côté, et balançais mon pieds dans les jambes de mon opposant, il sauta au dessus et tanta de me porter coups mais je l'évitait en reculant et finalement plantait ma lame dans sa gorge. Je passais au suivant et finalement tuais le dernier. La jeune femme plongea vers la brune et pris son pouls et eut un soupir de soulagement.
-Toi! Ne connais-tu pas un endroit où je pourais la soigner? m'accosta-t-elle.
Sans répondre je m'approchais de son amie et la soulevait de terre, puis m'éloignait dans la ruelle.
-Suis-moi! ordonnais-je.
Elle me suivit avec difficultée mes tint bon.Finalement j'arrivais enfin à la maison abandonnée me servant de repère, j'y déposais la brune et allais chercher des bandages, quand je revint l'autre femme était assise aux côtés de son amie.
-Qui êtes-vous? demandais-je.
-Je m'appelle Shinda et elle c'est Shamil...Mais la question est plutôt, toi qui es-tu?
-Je m'appelle Shal.

Elle est dans un village. Elle a 5 ans. Son corps de gamine débordait de vie, ses longs cheveux noirs flottant autour de sa taille. Elle jouait avec ses quelques amis, sans se douter de rien. Elle attrape une branche d'arbre, se hisse en souplesse dans le sapin qui lui offrirait sa protection contre son camarade, désigné pour être le chat. Celui-çi tire une moue boudeuse.
_ C'est pas juste, Shamil! C'est d'la triche!
Elle se contente de lui rire au nez. Ils jouaient loin du village. Leurs parents étaient au courant, et, en souriant, les laissaient faire. Aurait-ils vu Shamil se hisser sans difficultés au sommet d'un arbre, sûrement qu'ils auraient rapidement changé d'avis. Peut-être même l'aurait-ils grondée, voir punie. Voilà pourquoi ils jouaient loin. Shamil se hisse en quelques mouvements souples et précis au sommet d'un chêne. Là, elle fronce les sourcils. C'est étrange. Le village est en effervécence comme jamais. Les gens courent dans tous les sens, crient, saisissent leurs lames. Pieds contre l'écorce, elle descend au triple galop, si un humain peut toutefois galoper en descendant un arbre. L'enfant jouant le chat en profite pour la toucher. Essayer de la toucher. La main passe a un millimétre de sa jambe. Déjà, il retente son coup.. Shamil est déjà loin.
_ Shamil! Ou tu va?
Elle ne prit même pas la peine de répondre. Ses jambes couraient en direction de son vilage, la transportant sans qu'elle ne s'en rendre compte. La peur battait à grands coups douloureux dans sa poitrine, remplaçant son coeur. Elle déboula vers les premiéres maisons comme une fusée.. Avant de s'arrêter. Brusquement. Des dizaines, des centaines de Raïs déboulaient sur le village. Ils couraient, transperçant avec leurs épées tous ceux qui se tenaient devant eux, incendiait les maisons, cassant tout sur leur passage. Un Raï passa en trombe, décapita un habitant, cassa une jambe d'un enfant de son âge, la lame se leva pour l'achever.. Jeyser de sang. Coeur démantibulé. Shamil ferme les yeux. De toute ses forces. Les rouvrent. Ce qui lui sauva la vie. Un Raï se tenait devant elle, prêt à lui ouvrir la gorge. Elle plongea, passa sous la lame de justesse, effectua un roulé-boulé, bondit sur ses pieds, se mit à courir. Devant elle, les maisons devinrent sombres, les rues machiavéliques. Les habitants se changérent en ombres, les Raïs devinrent des hommes en noir tenant des sabres gigantesques. Des Mercenaires du Chaos! Le rêve se change en cauchemar. Ils forment une ronde autour d'elle, l'encerclent, leurs visages malfaisants occupant tout l'espace. Shamil hurle.
_NOONNN!!!
Puis.. Elle est là. Auréolée d'une lumiére blanche. Shinda. Accompagnée d'une forme floue, une forme avec de longs cheveux roux. Shamil se remet à respirer. Un cocon soyeux l'emporte. Doucement, elle bascule dans la lumiére.

Shamil ouvre les yeux en poussant un petit gémissement. Où était donc les Mercenaires? Elle avait changé de quartier, de rue. De ville? Non. Elle se redresse à moitié. Shinda est là. Elle discute avec une autre jeune fille.
_ Je m'appelle Shal.
Shal. La fille de son rêve! Shamil ferme les yeux, les rouvrent. Elle a perdu beaucoup de sang, mais un bandage recouvre désormais la blessure qui a failli lui être fatale. Elle se racla la gorge.
_ Pourquoi es-tu venue à notre secours, Shal?