Fauteurs de trouble et Instant Familial

Erwin avait quitté en précipitation les cachots où il avait eu une conversation plutôt particulière avec une jeune marchombre. Le voilà maintenant qui dévalait le souffle court les escaliers qui le mèneraient à la Salle de Réception. Tout en chemin, il arrêta un Garde, lui demandant qui étaient donc des personnes qu'il devait rencontrer et ce qui s'était passé devant les portes du Palais. Il y a eu des débordements monsieur, lui répondit-on, et ces deux hommes ont, je pense calmé le jeu. Erwin le remercia d'un grommellement appréciateur et continua son chemin parmi les dédales de couloir constituant le magnifique Palais d'Al-Jeit. Devant la lourde porte de chêne, Erwin reprit quelques instants son souffle puis, sa tenue ayant repris de sa dignité, il ouvrit solennellement les battants de la porte.

Devant lui se tenaient un jeune homme vêtu de sombres habits de cuir et aux cheveux châtains ainsi qu'un homme... Un homme aux cheveux blancs. Et au regard aussi pur que... Erwin stoppa net dans son élan. Un souvenir l'assaillit. "Je suis ton frère". "Erwin, dit quelque chose !". Il était parti sans rien dire et avait laissé celui qui avait été son meilleur ami dans le plus grand des tourments. Son ami... Son frère ! Depuis combien de temps ne l'avait-il plus vu ? Quels soucis avaient-ils bien pu lui obscurcir autant la raison pour qu'il en oublie son comparse de toujours ? Il y eut un instant de flottement durant lequel Erwin dévisagea Azurian, regard porteur de multiples émotions différentes puis finalement, s'avança et posa une main sur l'épaule du rêveur avant de l'étreindre.

-Azurian... C'est toi, mon frère...

Son frère. Oui, son frère. Biologique et psychologique. Le garçon avait lequel il avait été élevé, avec lequel il écrasait joyeusement des pâtés de sable, avec lequel il avait appris le maniement des armes et suivi des cours ennuyants durant lesquels ils trouvaient mille façons de se divertir. Jamais il n'avait demandé d'où venait ce camarade de fortune et lorsqu' Azurian était évoqué c'était comme un lointain cousin malheureusement orphelin... Et quelques années de cela, Oui, déjà quelques années et pourtant cela lui semblait être hier, Azurian avait appris la vérité, l'avait partagée... Et puis il était partie pour sa confrérie. Ondiane. Lointaine, trop lointaine d'Al-Jeit au goût d'Erwin. L'Empereur avait été séparé de son frère sans avoir pu lui parler, avait été choqué par la nouvelle et l'avait vite refoulée dans un coin de sa mémoire lorsque la nouvelle tâche de Monarque lui était tombée dessus.

Pas une fois il ne tenta d'en parler à son père. Il avait le sentiment que c'était une affaire qu'il devrait régler seul. Un brusque sentiment de honte envahit Erwin lorsqu'il se rendit compte que tant de temps s'était écoulé depuis la séparation et que ses pensées ne s'étaient tournées vers son frère que trop peu fréquemment. Il lui fallait rattraper le temps perdu. Car il l'avait maintenant dans ses bras, son frère perdu et il ne le laisserait pas repartir ! Cet ami, celui qui avait été son seul appui... Des larmes montèrent aux yeux de l'Empereur. Comment avait-il pu le négliger si longtemps ?

Azurian et Desnos entrèrent dans la salle de réception du palais. Là, ils attendraient surement l'empereur. Durant ce temps, Azurian reçut une réponse du marchombre à la question de pourquoi celui-ci était aux portes du palais. Sa réponse fut satisfaisante.
-En ce qui concerne les raisons de ma visite, tu a bien deviné. Il est vrai que je me suis présenté aux missions impériales mais je ne venais pas pour me plaindre. J'avais entendu que il y avais de la bagarre et je suis venu voir. Voila, je crois que tu connais la suite... Et toi? Pour quelles raisons est tu là?

Ce qui était un peu moins satisfaisant fut la question qui s'en suivit. Pourquoi était-il aux portes du palais? Il ne savait pas trop s'il devait être totalement franc ou dissimuler la vérité. Il se demandait s'il devait taire le lien qui l'unissait à l'empereur. Il resta un moment à penser. Desnos aurait vite fait de remarquer cette hésitation. Azurian décida de parler partiellement de ses intentions.
-En fait je suis venu ici pour rencontrer l'empereur, car...

Azurian ne put finir sa phrase, car Erwin entrait dans la pièce. Il regarda Desnos puis posa ses yeux sur Azurian. Il resta figé un instant. Azurian ne savait que dire, il savait bien que son frère l'avait reconnu, mais était-il content de le voir. Erwin répondit à sa question en s'approchant de lui, posant une main sur son épaule pour ensuite le prendre dans ses bras.
-Azurian... C'est toi, mon frère...

Azurian avait tant envisagé de situations où son frère le voyait comme une menace qu'il en avait presque oublié qu'il pourrait être content de le voir. Il en avait même oublié combien Erwin lui avait manqué.
Ils restèrent un bon moment dans les bras l'un de l'autre, partageant des souvenirs passés. Passant de leur rencontre à leur vie ensemble. De souvenirs joyeux à un souvenir douloureux, celui de leur séparation. Azurian sentait la joie et la tristesse en lui, mais il la captait aussi en son frère. Leur retrouvailles avait trop tardées pensa Azurian, mais enfin ils s'étaient retrouvés.

Après un bon moment de silence, Azurian parla, tenant de s'exprimer et par le fait même de détendre un peu l'émotion qui les unissait.
-Oui Erwin, je suis revenu.
Il éloigna quelque peu son frère de lui, pris son visage entre ses mains. Il remarqua les larmes qui s'étaient formées dans ses yeux dorés, mais ne s'en formalisa pas. Il préféra sourire pour montrer à son frère combien il était content d'être revenu, puis, lâchant le visage de celui-ci, tenta de plaisanter.
-Je dois dire que mes appartements à Ondiane n'étaient pas aussi beau que ma chambre au palais alors mon retour était inévitable! Sinon mon frère comment dois-je m'adresser à toi maintenant? Par mon empereur ou votre altesse?

Sur les lèvres d'Azurian subsistait le sourire qu'il avait eut lorsque son frère l'avait enserré dans ses bras. Il ne pouvait le nier, toutes ces années sans Erwin, quelque chose lui avait manqué.

[Hrp: J'esere que ça vous va! Desnos faut pas t'inquiéter, on ne t'oublie pas!]

Azurian répondit :

-En fait je suis venu ici pour rencontrer l'empereur, car...

Un homme de haute stature aux cheveux aussi blancs que ceux du rêveur entra dans la pièce, mettant fin à la conversation. Il dégageait un impressionnante aura d'autorité,normal pour un empereur, mais ses traits étaient doux et amicaux.

Il posa son regard sur le marchombre puis il vu Azurian. Il s'arrêta net et une multitude de sentiments passa dans son regard. Surprise, joie, soulagement, tristesse,... Il resta quelques instants immobile , à contempler le rêveur qui devait lui être cher... Desnos porta alors son regard sur Azurian, qui était tout aussi bouleversé. Il paraissait redouter la réaction de l'empereur... Soudain, celui-ci s'avança et serra le rêveur dans ses bras.

-Azurian... C'est toi, mon frère...

Ainsi donc ils étaient frères !! Tellement évident et insoupçonnable ! L'empereur et le rêveur... Frères mais tellement différents... Les deux hommes desserrèrent leur étreinte et Desnos voulu parler... Mais se retint de justesse. Ce moment leur appartenait, il ne devait pas gâcher ces retrouvailles.

Une grande émotion envahit Desnos. Il se rappela de sa solitude au camp de son enfance, puisque il était le seul enfant. Il n'avait pas été malheureux mais, quand il y repensait, il avait souvent espéré qu'un autre enfant se joigne à lui et qu'ils jouent ensemble. Étant le seul de son age, il passait le plus clair de son temps à jouer dans les bois ou à découvrir tout les recoins de son village.

Les deux hommes s'étaient sépares et se regardaient avec une grande intensité.

[Hrp: Pas très long mais je ne pouvais pas parler vu la situation... J'espère que ca vous va ! ]

Erwin éclata d'un rire sonore, un rire qui délivrait toute sa joie contenue, celle de revoir son frère qu'il croyait perdu.

-Un simple "Erwin" suffira. Ou même "scarabée" si tu préfères !

L'évocation de ce souvenir d'antan plongea Erwin dans la nostalgie. Qu'il était loin le temps où Azurian le taquinait en l'appelant "scarabée" à tout bout de champs ! Erwin avait bien tentée de riposter en l'affublant du surnom de "gnome", mais celui-ci n'eut pas autant de succès que son propre sobriquet, si bien que bientôt tous les serviteurs du palais l'appelèrent bientôt "petit scarabée". Evidemment, une fois Erwin sur le trône, ce surnom le quitta, tout comme le petit garçon en lui.

Mais ce petit garçon se réveillait devant Azurian et Erwin songea depuis combien de temps il n'avait plus pensé au passé, ou plutôt à son passé, se dévouant corps et âme à celui de Gwendalavir. Il avait fait abstraction de sa personne des derniers mois, ces dernières années, ne se concentrant que sur son rôle de monarque et de protecteur. Tout ces souvenirs étaient bien agréables, mais une troisième personne se trouvait dans la pièce et il s'agissait de ne pas la négliger.

-Asseyez-vous, tous deux. Quel est votre nom, mon ami ? Demanda-t-il, les yeux rieurs à l'inconnu. Expliquez-moi pourquoi vous êtes ici. Se tournant vers Azurian avec un clin d'oeil : Ensuite, je veux savoir ce que tu as fait durant toutes ces années, frérot !

Erwin se sentait comme un enfant prêt à faire les quatre cent coups avec son ami de toujours. Que de bêtise le gnome et le scarabée avaient-ils faites ! Les serviteurs les réprimandaient, certes, mais restaient prudents, sachant qu'un des deux garçons serait un jour appelé à monter sur le trône. Les deux comparses s'en donnaient donc à cœur joie dans tout le palais : armures renversées, sculptures brisées, peintures gribouillées, tout y passait ! Quand Erwin pensait à ces années d'enfance, il lui semblait qu'elles faisaient partie d'une autre vie, avant que la couronne ne se pose sur sa tête, avant que les problèmes commencent.

Gouverner Gwendalavir était certes une lourde tâche mais Erwin s'y employait avec ardeur et ne pouvait qu'apprécier le sentiment du travail bien fait lorsqu'il arrivait à quelque chose de concret. Il savait qu'on le critiquait, il savait aussi qu'on l'admirait : le peuple ne saurait jamais faire l'unanimité, ce serait sottise que de penser cela. Une grande ouverture d'esprit conférait au monarque un point de vue différent de ses prédécesseurs, novateur, incluant le contact avec des guildes ignorées, des peuples trop mal connus. Son credo était l'union, et l'union dans la diversité et l'idée faisait peu à peu son chemin dans Gwendalavir et inconsciemment, au-delà...

Les Missions Impériales n'étaient que l'élément déclencheur de sa réforme, bien qu'il en soit le pilier. Erwin eut une pensée émue en pensant aux guerriers qu'il avait envoyés. Des heures élucubration pour finalement désigner une poignées d'élus... Erwin était loin de se douter que bientôt, son frère retrouvé insisterait pour lui aussi partir en Mission et que rien ne pourrait l'en empêcher...

C'est à la dernière question d'Azurian qu'Erwin éclata de rire. Azurian le suivit de très près en entendant la réponse du nouvel empereur.
-Un simple "Erwin" suffira. Ou même "scarabée" si tu préfères !

Cela faisait longtemps qu'Azurian n'avait pas repensé à ce mot qui évoquait en lui plusieurs souvenirs de plus drôles les un que les autres. Dans leur jeunesse, il avait réussit à rebaptiser Erwin sous ce nom et c'était à peine si l'empereur lui-même n'appelait pas son fils comme cela. Il repensa aussi à plusieurs choses qu'ils avaient fait tous les deux. Tant d'années avaient passées et Azurian n'arrivait pas à croire que le lien l'unissant à son frère était toujours aussi fort. Il avait peine à croire qu'après cette longue séparation, son frère et lui restaient encore les deux parties d'un ensemble indestructible.
Finalement, Erwin le tira de ses pensées en parlant.

-Asseyez-vous, tous deux. Quel est votre nom, mon ami ? Demanda-t-il à Desnos. Expliquez-moi pourquoi vous êtes ici. Se tournant vers Azurian avec un clin d'oeil : Ensuite, je veux savoir ce que tu as fait durant toutes ces années, frérot !

Azurian ne s'assit pas comme son frère l'avait demandé, il préféra s'adosser au mur le plus près. Il rendit aussi son clin d'oeil à son frère et attendit que Desnos prenne la parole. Azurian aurait tout le temps pour parler à son frère maintenant qu'il était revenu. Pour le moment c'était à Desnos de faire connaissance avec l'empereur. Bien que les marchombres ne vivent sous les règles de personne, Azurian savait que celui-ci sentirait en son frère le cœur et le volonté d'un grand dirigeant.

Azurian plaça ses mains dans ses poches. Il sentit ses cartes contre sa main. Les séparant une à une, il s'arrêta sur la treizième carte, la mort. C'était celle qui lui indiquait sans cesse l'avenir de Gwendalavir. Elle représentait le changement, bien sur, mais aussi, elle était un symbole de mauvais présage. C'était une des raisons qui avait ramené Azurian à Al-Jeit, il devait faire part de cela à son frère. Plus tard, pensa-t-il, pour le moment il voulait profiter de ses retrouvailles avec son frère.

[Hrp: Pas trop long, mais je ne voulais pas couper la parole à Desnos!]

Desnos laissa les deux frères aux joies des retrouvailles. Il détourna son regard et réussit à se faire vite oublier, comme à son habitude.
Ses pensées s'envolèrent vers son élève, avec qui il avait rendez-vous un peu plus tard dans la soirée.
"Une recrue prometteuse" pensa-t-il en regardant son poignard. Son esprit s'assombrit tout à coup. Il posait maintenant son regard sur la tache sombre qui salissait le manche.
La tache de sang du bruleur.
Il ne l'avait jamais nettoyée, en souvenir de son passé.
"Je te vengerai. Je vous vengerai tous !"
Une interpellation de l'Empereur le ramena à la réalité.

-Asseyez-vous, tous deux. Quel est votre nom, mon ami ? Expliquez-moi pourquoi vous êtes ici. Ensuite, je veux savoir ce que tu as fait durant toutes ces années, frérot !

Desnos répondit, sans laisser filtrer ne serais-ce qu'un peu de ses émotions :
-Je m'appelle Desnos Astian. Je suis marchombre.
Quand aux raisons de ma présence ici, elles sont des plus simples. J'ai entendu qu'il y avait une bagarre devant le palais impérial et, curiosité marchombre oblige, continua-t-il avec un rire dans la voix, je suis venu vois ce qu'il se passait. Lorsque j'ai vu que ça dégénérait, je suis intervenu.
Pour la suite, je me suis retrouvé en mauvaise posture et je ne dois mon salut qu'à l'intervention de votre frère, termina-t-il en lançant un regard reconnaissant au rêveur.

Maintenant qu'il y pensait, il réalisait que la dette qui le liait à Azurian était énorme.
"Ne rien devoir à personne."
Une fois qu'il l'aurait sauvé trois fois, il s'en irait. Desnos comprit qu'une amitié était entrain de naitre entre eux et il ne vit plus sa dette comme un devoir, mais comme un plaisir.
Il ne lui devait rien.

Erwin avait écouté le marchombre avec la plus grande attention, même si ses yeux paraissaient quelque peu dans le vague, ressassant quelque souvenir fraternel. Jamais Erwin n'aurait pensé voir débouler son frère dans son palais suite à une émeute quand il le pensait perdu à jamais... Les deux frères s'étaient étreints, glissé quelques paroles, observé mutuellement et le monarque avait repris ses fonctions ; l'inconnu fauteur de trouble prit donc la parole pour décliner son identité :

- Je m'appelle Desnos Astian. Je suis marchombre. Quand aux raisons de ma présence ici, elles sont des plus simples. J'ai entendu qu'il y avait une bagarre devant le palais impérial et, curiosité marchombre oblige, je suis venu voir ce qu'il se passait. Lorsque j'ai vu que ça dégénérait, je suis intervenu. Pour la suite, je me suis retrouvé en mauvaise posture et je ne dois mon salut qu'à l'intervention de votre frère.

Erwin haussa les sourcils au mot "marchombre". Desnos avait lancé cette information avec une telle légèreté que le jeune roi fut quelques instants surpris avant de se souvenir qu'en qualité de monarque, il n'était pas étrange que le jeune homme trouve judicieux d'ainsi dévoiler son identité. Erwin fut touché par son honnêteté et pensa à la fougueuse marchombre qu'il abritait dans les cachots. Cette guilde semblait de plus en plus émerger. Etait-elle en rapport avec quelque combine politique ? Malgré son profond respect pour la guilde, Erwin Sil' Afian restait Empereur de Gwendalavir et ne pouvait omettre chaque, chaque miette qui se mettait sur sa route. Les investigations, la paperasse, tout ça c'était son boulot et pourtant ! Ce que le jeune homme aurait aimé lui aussi partir en qualité d'aventurier ! Agir activement dans cette affaire ...

Mais évidemment, on le lui répétait : Erwin Sil' Afian ne pouvait se permettre d'être tué au combat. Qui règnerait ensuite ? Il n'avait aucun successeur... Le monarque coula un regard vers Azurian. Certes, s'il venait à mourir, Azurian serait son premier choix. Mais il n'était pas question de cela maintenant.

-Enchanté, Desnos. J'avouerai être plutôt étonné que vous me fassiez ainsi confiance pour me déclarer votre appartenance à la guilde. Je saurai évidemment rester ... Discret. N'ayez crainte quant à l'émeute, je m'expliquerai avec mes gardes ; Il ne faut pas leur en vouloir, ils ont juste fait leur travail et j'apprécie leur fidélité. Ainsi êtes-vous libres ! Desnos, je ne vous retiendrai pas, je sais ô combien vos semblables désapprouvent le fait de se retrouver sous une contrainte quelconque mais je compte sur ta présence, Azurian, dit-il en se tournant vers son frère, ce soir pour dîner. Ta présence égaiera ma solitude habituelle, dit-il un sourire fatigué sur les lèvres.

Les dîners n'étaient pas chose très gaies au palais Impérial, surtout depuis les temps quelque peu perturbés des derniers mois. Erwin mangeait pour ainsi dire seul. Ses... Obligations Impériales ne lui permettaient pas de nouer une amitié assez profonde avec quelqu'un au point de l'inviter à manger. En réalité... Ses journées étaient plutôt ternes. Les seuls moment d'amusement pour le monarque consistaient en ces quelques instants où il se déguisait et parcourait les rues de sa ville incognito. Certes, Erwin était un monarque accomplie bien que quelque peu jeune, certes on s'accordait pour dire qu'il était le meilleur Empereur que Gwendalavir aie connu depuis quelques années, mais derrière l'image de monarque se tenait juste un simple individu inexpérimenté, tentant tant bien que mal de faire les bons choix, devant encore apprendre de ses erreurs.

La discussion se prolongea encore quelques minutes avec les deux intervenant puis un garde fit irruption dans la salle : un goûteur se sentait mal et on pensait qu'une troisième tentative d'empoisonnement avait été faite à l'encontre du monarque. L'air blasé, Erwin se leva et prit galamment congé de ses invités, à regrets pour son frère bien que le rendez-vous pour le soir aie été fixé, et se dirigea vers les cuisines.

[FIN du post, ainsi Azurian et Desnos peuvent-ils commencer leur Mission Impériale]